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Le  »petit agriculteur » qui a vaincu le géant de l’électricité

Alain Crouillebois, 57 ans, est devenu une célébrité nationale dans sa France natale. Il est l’exemple d’un ‘’petit » agriculteur qui lutte contre un géant de l’énergie – et qui gagne.
– Les gens décrivent mon histoire comme un combat entre David et Goliath. Mais le combat consiste surtout à aider mes vaches malades, confie Alain Crouillebois à LF.
Alors qu’il se présente à nouveau devant le tribunal, le pays tout entier suit l’affaire avec enthousiasme.

Que les vaches ne soient soumises à aucun mauvais traitement est une évidence pour Alain Crouillebois.
– Tout le monde sait qu’une mère voit et ressent quand son enfant ne va pas bien. De la même manière, j’ai remarqué que mes vaches n’étaient pas en forme, raconte l’éleveur laitier.
Quelques jours seulement après qu’un géant de l’énergie ait enterré une ligne électrique de 20 000 volts et installé un transformateur à seulement vingt mètres de la ferme.
Il s’étend sur 110 hectares et est situé dans le petit village de La Baroche-sous-Lucé en Normandie.
Nous sommes en 2011 et Alain Crouillebois constate rapidement que les vaches baissent la tête. Il dit que même ses oreilles bourdonnaient. De plus, elles se pressaient les unes autour des autres.
– Elles ne voulaient pas manger et bientôt leur estomac étaient vides. Elles ont donné beaucoup moins de lait et les contrôles ont montré que le nombre de cellules avait chuté, dit-il.
Sur une année, les frais vétérinaires se sont élevés à 8 000 euros, une somme énorme pour un producteur laitier.
Aujourd’hui, il ne reste que sept vaches de cette époque. Les autres ont été abattues ou sont morts des suites de leurs blessures.
Il a cependant acquis de nouvelles vaches et en possède aujourd’hui soixante-dix au total.
Selon la chaîne privée TF1, des centaines d’agriculteurs en France ont des problèmes avec leurs animaux à cause de la proximité des lignes électriques.
Lorsque la compagnie d’électricité n’a pas voulu régler le problème, Crouillebois a dû s’adresser au tribunal.
Après près de dix ans de lutte, en 2022 il a gagné face au géant. L’entreprise a été condamnée à 140 000 euros de dommages et intérêts.
Dans le jugement, il est souligné que « le comportement anormal des animaux, leur état de santé et la production laitière réduite sont dus à l’installation de la ligne électrique ».
– J’ai l’impression que justice a été rendue et cela me soulage bien sûr. Le combat dure depuis longtemps et j’ai souvent pleuré et j’étais même désespéré, dit-il.
Dans un communiqué, la compagnie d’électricité affirme prendre au séri